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Un net rebond des places boursières au 2ème trimestre 2020

La fin de semestre a été très positive pour les marchés financiers qui ont salué au fil des semaines les différentes interventions des Banques Centrales et des Gouvernements, prêts à tout pour sauver l’économie en multipliant les plans de relance.

Dernier exemple en date, l’annonce le 4 juin par la Banque Centrale Européenne (BCE) de l’augmentation de 600 Mds € de l’enveloppe du programme d’achats d’urgence face à la pandémie, le PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme), portant le montant de cette dernière à 1 350 Mds €. Ce programme, créé le 18 mars dernier, est même prolongé jusqu’à fin juin 2021. Peu avant cela, le 27 mai, l’Europe a annoncé un projet de budget historique de 1 850 Mds €, dont 750 Mds€ sous forme d’un plan de relance destiné à venir en aide aux pays les plus impactés par la crise sanitaire, Italie et Espagne en particulier. Il s’agit ici d’une avancée exceptionnelle dans l’histoire de l’Europe vers davantage de fédéralisme (négociations à suivre mi-juillet).

Les phases de déconfinement, maintenant bien amorcées dans la plupart des pays touchés, en particulier en Europe, ont également permis un redémarrage progressif puis plus soutenu de l’activité économique. Les indicateurs avancés, après avoir touché des points historiquement bas fin avril, aussi bien dans le secteur manufacturier que dans celui des services, ont nettement rebondi en juin, quelque peu rassurés par la reprise de la consommation.

Ainsi, l’indice représentatif des actions mondiales, le MSCI AC World, affiche une perte de 6.2% depuis le début d’année, soit un rebond d’environ 15% depuis fin mars. L’indice du marché américain S&P 500 ne recule « plus que de » 3% en fin de semestre, contre une baisse de 20% au 31 mars 2020. Quant à son homologue européen, représenté par l’indice Eurostoxx 50, ce dernier se replie de plus de 12% sur la même période, après avoir chuté de 25% au T1 2020.

Du côté des autres classes d’actifs, l’or poursuit son ascension, de plus en plus proche de son record de 1921 USD atteint en 2011. Le métal jaune, très recherché par les investisseurs en période de forte volatilité, termine ainsi le semestre sur un gain de 17%. Les obligations gouvernementales américaines et européennes, également recherchées en tant que valeurs de qualité, terminent la période en territoire positif.

Le prix du baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate), après une plongée inédite en territoire négatif dans la nuit du lundi 20 avril au mardi 21 avril, poursuit sa lente remontée sur fonds de reprise graduelle de l’activité et de mise en place de réduction de production par les principaux producteurs de brut. Il termine le semestre à 39.2 USD, soit une baisse de près de 36% depuis le 1er janvier. L’immobilier coté européen recule de 21.5%, toujours fortement pénalisé par une baisse des transactions.

Du point de vue sectoriel, une rotation significative s’est opérée sur le 2ème trimestre au profit des secteurs cycliques, jusqu’alors très malmenés. Ces derniers enregistrent un rebond remarquable par rapport au T1, à l’image de la Construction, des Matériaux ou bien de l’Automobile . La Technologie, portée par le numérique, affiche la meilleure performance sectorielle du semestre, suivie de la Santé. Le secteur des Transports & Loisirs, encore considérablement impacté par un ralentissement sans précédent de l’activité, ferme la marche.

Quelles perspectives pour demain ?

Malgré ce changement de cap observé sur la majorité des places financières, le manque de visibilité domine toujours aujourd’hui. Les perspectives de croissance du FMI, publiées fin juin, restent très sombres avec un recul de la croissance mondiale estimé à 4.9% en 2020, dont -10% pour la zone Euro et -8% pour les Etats-Unis.

L’épidémie est loin d’être maîtrisée, comme en témoigne la situation en Amérique latine ou bien aux USA où elle repart dans certains états. La crainte d’une deuxième vague est bien réelle et l’impact économique de cette dernière pourrait bien peser à nouveau sur les places boursières malgré le soutien sans faille des institutions.

Nul doute que les prochaines publications des résultats semestriels seront scrutées de très près dans la mesure où ces dernières devraient donner une orientation quant à la résistance des entreprises face à ce choc économique inédit.






NB : La valeur des investissements et les revenus qu'ils génèrent peuvent enregistrer des hausses comme des baisses et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas l'intégralité de leur placement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances à venir.
Sources indices : Ingénierie financière E&RE au 30 juin 2020

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